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RechercherDerniers commentairesje répond à l'anonyme du 13 09 2025 je vous donne mon mail al-na-petithot mail.fr, je m'appelle nadine, je ser
Par Anonyme, le 21.09.2025
je répond àl'anonyme du 25 10 2012, moi aussi j'ai séjourné de novembre 1963 à avril 1964 et j'ai connu genevi
Par Anonyme, le 13.09.2025
ma mère lucienne delord était demoiselle d'honneur
elle est décédée à 102 ans
Par Anonyme, le 14.08.2025
j'ai fait mes classes en partie en1984( 84-02) très bonne intégration,m a caserne principal étant celle de fon
Par Anonyme, le 21.07.2025
c était mon arrière grand père!!!
Par Anonyme, le 13.07.2025
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Date de création : 08.01.2010
Dernière mise à jour :
29.07.2012
1831 articles
LE TEMOIGNAGE DE J.C CARRERE ANCIEN INSTITUTEUR A CHAUVEYROU... UNE ECOLE TRES PARTICULIERE EN PERIGORD! Le Château de LANMARY et sa forêt domaniale sont situés sur la hauteur de la Commune d'Antonne et Trigonant. Vers 1800, la ferme du château se trouvait sur le Village de "CHAUVEYROU" comprenant 1200 hectares de terres de culture! Pendant la drôle de guerre, LANMARY était un hôpital Militaire où de nombreux soldats Africains et Nord-africains sont morts et inhumés au cimetière de " Chaveyrou". Vers 1960, le dit cimetière a été transféré en Corrèze. Voici le témoignage d'un enseignant périgourdin Jean-Claude Carrère, qui, à la rentrée scolaire 1964 était nommé comme instituteur au Village de "CHAUVEYROU" situé sur la Commune d'Antonne et Trigonant, et plus particulièrement chargé de l'enseignement des enfants de Harkis! Les parents, logés dans des barraquements au dit village, étaient chargés de l'entretien de toute la forêt domaniale: "Septembre 1964, je venais d'accomplir mon service militaire au camp de Souges près de Bordeaux. Incorporé en janvier 1963, j'étais initialement destiné à une affectation en Afrique du Nord. Mais la guerre d'Algérie prenait fin, ou plutôt, comme on disait alors hypocritement, les opérations de maintien de l'ordre. Je n'eus donc pas l'expérience du Djebel. Un peu seul dans la vie, à cette époque, et quelque peu désoeuvré, je fis valoir auprès de l'administration une formation d'instituteur inachevée en raison d'une expiration de sursis en décembre 1962. C'est ainsi que je fus nommé, à la rentré 1964, au village des Harkis de "Chauveyrou", dans la forêt d'Antonne, sur la commune d'Antonne et Trigonant, tout près de Périgueux. Il s'agissait, selon le langage professionnel actuel, d'un "poste à profil" que personne n'avait demandé. Ce fut donc le mien pendant un an. Par mesure de précaution, je me rendis sur place avant la rentrée. Le village constitué de bâtiments préfabriqués allongés avait été construit dans la clairière, au pied du château, en bordure de la départementale 69 qui, de Laurière aux Piles fait la jonction entre la route de Limoges et celle de Paris. L'école construite à l'image des habitations se trouvait un peu à l'écart. Je fus reçu par le couple de Français qui dirigeait le "camp". Plus de vingt familles, d'origine arabe ou Kabyle, subsistaient ici, en autarcie, au coeur de la forêt domaniale. Cela faisait insolite, réserve d'Indiens en Périgord et je pensais de suite que dans un tel isolement l'intégration de cette population serait difficile. Les hommes, anciens supplétifs de l'armée française, étaient occupés à l'entretien de la forêt.Pendant 1 an, je les vis partir au chantier le matin, à bord d'un camion, au moment où je prenais mon service. Leur travail était efficace et les lieux n'étaient pas alors ce qu'ils sont devenus maintenant. La plupart de ces forestiers de circonstance avaient des livrets militaires élogieux et leur dévouement pour la France ne faisait aucun doute. Les femmes vaquaient aux tâches maternelles et ménagères et se tenaient un peu à l'écart comme là-bas, dans les Aurès. L'une d'elles m'envoya un jour une corbeille à pain de sa fabrication. " Tiens, me dit Areski, c'est pour ta fiancée!" Les us et coutumes étaient bien conservés et c'est ainsi que je fus invité à déguster le couscous en plein après-midi, par une chaleur accablante, à l'occasion du "baptême" des jeunes garçons. Tout en gardant un mode de vie ancestrale et en l'absence de contact avec les Périgourdins, ces Magrhébins se sentaient pourtant profondément Français. Je me souviens d'un père d'élève qui, faute de papiers en règle, prit le maquis pendant plusieurs jours, persuadé qu'on ne le considèrerait pas comme un citoyen de ce pays et qu'on allait le renvoyer en Algérie où, bien entendu, il se serait fait égorger. Je fus donc parachuté sans ménagements par l'Education nationale dans ce drôle de village à la rentrée 64. Le matin même, tous les enfants se pressaient à l'entrée de l'école. Il me fallut trier entre ceux qui avaient l'âge et les tout-petits que les femmes poussaient devant elles, dans le cas où... Je me trouvais seul et sans formation, quelques minutes après, avec trente-cinq élèves de six à treize ans, parlant deux langues différentes. Je fus contraint de constituer rapidement des groupes de travail dont un d'initiation au Français pour les plus jeunes. Pendant les récréations, j'essayais de discerner si l'on ne tentait pas d'utiliser, à mon insu, les quelques jurons et grossièretés que mon prédécesseur dans le poste m'avait hâtivement appris pendant les vacances. A Noël, il fallut organiser la fête et faire figurer devant Monsieur le Préfet de la Dordogne et Madame, les représentants de l'Académie, des services sociaux, de la Croix rouge, de la gendarmerie... Je fus considérablement aidé, à cette occasion, par l'épouse du responsable du village. Quelques chants mimés firent le spectacle et la bergère et ses moutons remporta un beau succès. Mais on chuchotait déjà que le Village allait disparaître. En fin d'année scolaire, la rumeur se confirma. Le camp serait fermé à la rentrée suivante faute de crédits. Sur le moment j'estimais que la mesure était scandaleuse. Qu'allaient devenir toutes ces familles livrées à elles-mêmes dans une société comme la nôtre? Cela sentait une fois de plus l'abandon! Cinquante années plus tard, il me semble que, tout compte fait, la Dordogne ne s'est pas trop mal acquittée de sa tâche. Tout d'abord il y eut l'accueil décent pendant quelques années d'un certain nombre de réfugiés qui auraient connus un sort horrible s'ils étaient restés là-bas. D'autre part, le fait d'avoir supprimé le village au bout d'un certain temps a évité ce qui s'est passé ailleurs en France: la formation d'une sorte de ghetto. Ainsi, une intégration forcée mais plus rapide s'est réalisée dans le monde du travail. La plupart des familles se sont, en effet, intallées professionnellement dans le Nord de la France où la main d'oeuvre faisait défaut, notamment à Roubaix et Tourcoing, dans l'industrie textile. Il y a quelques temps, j'ai été abordé par un jeune dans une grande surface de l'agglomération périgourdine. Il me demanda si je n'étais pas l'ancien instituteur du village de Chauveyrou. Bien entendu, je n'aurais pu le reconnaître. Cet élève des années soixante, solide gaillard encadré de son épouse et de ses trois enfants, était devenu sous-officier de l'Armée française. Il avait l'air heureux de vivre et tandis que l'on échangeait quelques souvenirs communs, je pensais que si ses parents avaient soufferts, l'intégration ne posait plus, pour lui, aucune sorte de problème. Ultime récompense pour tous ceux qui ont amené leur pierre à la construction de l'édifice. Il ne reste sur place, aucune trace au sol du village préfabriqué de Chauveyrou. Les archéologues peuvent méditer, ici, sur la disparition rapide de vestiges d'occupation. Mais les souvenirs matériels ne sont rien par rapport aux souvenirs humains. Qui se souvient encore des Harkis de LANMARY?" Avec l'aimable autorisation de Monsieur J.C Carrère que je remercie chaleureusement. Témoignage issu du N° 84 en Janvier 2002 de la revue Périgourdine "Le Journal du Périgord". J.C Bonnal
Ce témoignage est vraiment très poignant. Merci ...
http://leclowntriste.centerblog.net
HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE : hocine le combat d'une vie (DAILYMONTION )
Honte à la France et à tout ceux qui ont accepté cela .
De la part d’une pieds noirs qui sait ce qu’être vivre dans des baraquements pendant 10ans.
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